Une arrivée remarquée, ou pas ...

Le jeune chat resta indécis. Devant lui se trouvait quatre marques de mayonnaise, des yaourt, de la crème fraîche et tout ce qui pouvait se mettre au frigo. Sa queue noir se balançait mollement de droite à gauche. Kanzu était il sérieux à propos de la mayo? Soupirant Martag ajouta à son panier deux tubes de mayo d'une quelconque marque et se dirigea vers les caisses distraient.
Un choc imprévus lui fit lever la téte.

-Ho! Désolé Monsieur je ne vous avais pas vus.

L'homme ne dit rien et lança à Martag un regard intéressait. Ce dernier frissonna légèrement et le détailla rapidement: il était âgé, environ 40ans, avait des cheveux noirs très court, portait un long manteau en cuir brun qui renforçait sa carrure de "catcheur des rues". Le jeune homme le contourna pour continuer son chemin tout en tenta d'ignorer l'horrible impression que cet inconnus continuer à le fixés.
Le chat aux yeux or paya, regroupa ses commission dans un sac et s'éloigna à grands pas.

**Bon il faut que je récupère Kanzu. Ou peut il être cet idiot?**

-Excusez moi...

Martag se retourna. L'homme de tout à l'heure lui faisait face, il semblait contrarié.

-Oui? Qu'est ce qui...

Et la nuit remplaça le jour.

Kanzu lui aussi cherchait son chaton préféré. Depuis maintenant une bonne heure. Il fronça les sourcils : il n’aimait vraiment pas cela. Il sortit du grand magasin, récupéra ses katanas, et se retrouva face à un spectacle qui lui déplut vraiment beaucoup :
Son chaton était entrain de se faire enlever. Par un type que Kanzu n’avait jamais vu. Il fronça les sourcils.


« Merde… »

Son sang ne fit qu’un tour. L’homme prit Martag inconscient et le balança dans la voiture, Kanzu était trop loin. Il lui fallait trouver un véhicule avant de s’élancer à leur poursuite. Réfléchissant à toute vitesse, il repéra une moto, avec son propriétaire entrain d’essayer de la démarrer. Il s’élança, sauta sur la moto, et la démarra en trombe, laissant l’autre homme sur le cul.

-Je vous revaudrai ça, mon vieux !

Il s’élança derrière la voiture à toute vitesse, atteignant rapidement les 200 km/h. Il sauverait son chaton, pour mieux le torturer ensuite …

Kanzu mit des heures à former le plan parfait pour récupérer son chaton. Au final il était sûr que cela marcherait. Il ricana brièvement, savourant sa victoire, par pure anticipation. Ils avaient voulu lui prendre sa marionnette, ils en auraient pour leur grade. Kanzu rabattit sur sa tête le capuchon de son tout nouveau manteau d'un noir d'encre (assorti à son kimono du jour), cacha ses katana et sonna à la porte.
Là, il se fit passer pour un acheteur. L'autre sourit de toutes ses dents cariées et lui dit qu'il avait fait une très bonne prise ce même jour. Il désigna du doigt Martag qui saignait abondamment sur le sol, ses vêtements en lambeaux. Kanzu sentit une bouffée d'adrénaline l'envahir. Il dénombra les adversaires potentiels : quatre en tout, rien de sorcier. S'il y en avait d'autres ils étaient cachés dans la maison. Et ils ne feraient pas long feu.
Kanzu joua le jeu encore quelques minutes, puis il laissa tomber son manteau et sortit ses katana. La tête du premier adversaire fut tranchée net, le deuxième reçut l'arme entre deux côtes, et Kanzu tira le katana vers lui pour ouvrir les entrailles de l'homme. Il fut blessé par deux fois, à la cuisse et au bras mais somme toute ce n'était que de la petite friture.
Puis il s'agenouilla près de Martag et jaugea ses blessures.

" Il ne survivra pas ..."

Il se surprit à se sentir triste. Puis il se pencha à l'oreille du chaton et murmura :

- Chaton... Mon premier voeu, le voici : survis, pour que je puisse encore te faire du mal à mon tour ...

Kanzu soupira de soulagement quand il remarqua que Martag avait guéri, grâce au voeu qu'il avait formulé. Il souligna, par contre, que les jambes du chaton ne repoussaient pas malgré ce voeu. Ne voulant pas en gâcher un autre, Kanzu garda le silence, mais il poserait probablement la question plus tard. Suivant le regard du chaton, il remarqua ses bottes dans un coin de la pièce, mais dedans ne se trouvait plus le système en métal qui servait de jambes au chaton. Kanzu se leva et regarda autour de lui, puis il se mit à fouiner dans la maison, son poignard à la main. Ce n'était pas seulement pour retrouver les "jambes" de Martag, c'était aussi pour ne plus regarder en face ces yeux qui le faisaient se sentir coupable au possible, avec ce vide dont il ne connaissait pas la nature, qui ne lui donnait pas envie de torturer le chaton mais plutôt de le prendre dans ses bras.
Enfin, il trouva les "jambes", à moitié décomposées sur une table. Quelqu'un avait visiblement voulu les démonter pour regarder comment elles "marchaient". Kanzu s'esclaffa tout seul à cette pensée, puis ramena les mécanismes dans la pièce où était resté Martag.

- Attends, je te remonte cela correctement et ensuite je te les remets dans tes bottes. Tu m'as fichu une de ces trouilles, maintenant je vais te coller au train. Au fait j'ai volé une jolie moto, elle est garée devant l'appartement. Une fois que tu seras prêt on retournera à la maison.

Il sourit. Ses doigts virevoltaient sur le métal, montrant qu'il savait bricoler, qu'il était même plutôt doué. Il ne l'aurait pas avoué mais son maître samouraï était forgeron et lui avait appris les bases du métier. D'ailleurs de ce forgeron, il avait gardé l'initiale (R) marquée au fer rouge sur le bas de son dos, laissant une belle cicatrice, bien plus gore que celle qu'il avait infligée à Martag.