Une arrivée remarquée, ou pas ...

Kanzu marchait dans la rue, la main sur le pommeau de son épée, un petit sourire aux lèvres. Il était à la limite de siffloter joyeusement. Il était content de visiter enfin d'autres lieux que son éternel petit pays qui se vidait peu à peu de ses criminels. Il n'y avait plus rien à y faire malheureusement. Il espérait qu'ici il pourrait tuer plein de gens.
Il sourit comme un enfant qui s'est trouvé un nouveau jouet, et ses doigts se contractèrent sur son épée. Il avait soif du sang de ses ennemis.

Soudain il entendi du bruit derrière lui. Quelqu'un le suivait. C'étaient des pas souples mais rapides, légers, une personne qui se fichait de se faire remarquer. Quelqu'un qui était soit plus fort que lui, soit qui possédait un avantage majeur en terme d'armement. Il continua à avancer en sifflotant joyeusement, guettant le bon moment pour se retourner.

Il tourna à droite dans une impasse.

Un léger ricanement s'échappa de la bouche de son poursuivant. Kanzu se retourna brusquement et lui mit la lame de l'épée sur le côté du cou.

- Qui êtes vous ?

L'autre ne répondit pas. Il semblait vouloir seulement s'amuser un peu avec ce qu'il pensait être une proie facile. Il avait plein de crocs et de muscles et de ... machins qui faisaient mal. Kanzu jura dans sa barbe, car tout seul et avec sa petite épée à lame fine il ne pourrait trancher un cou aussi épais.

"Là il faudrait vraiment que quelqu'un vienne m'aider ... "

Ça faisait bien longtemps que Sakura n'était pas sortie de chez elle. Bizarrement elle avait eu envie pour sa première sortie en plusieurs mois d'aller dans les bas quartiers, allez savoir pourquoi ?! Elle ne se souciait pas du danger potentiel que représentait cette partie de Tomodachi. Alors qu'elle allait et venait dans les rues au hasard, elle heurta un homme à un croisement. Enfin ce qui lui était apparue être un homme se révéla être plutôt ce qu'elle décrirait comme un monstre éventuellement vu tout ce qu'il possédait comme caractéristiques physiques dangereuses. Elle remarqua alors le jeune homme qui semblait en position de force la lame placée sous la gorge de l'autre. Elle recula et jugea qu'il était plutôt en difficulté en fait. Soudainement le temps se stoppa autour d'elle. La jeune femme attrapa le bras raidit du garçon au cheveux bleus, et le tira de toute ses forces en arrière. Il bascula malencontreusement sur elle et la coinça au sol sous son poids. Sakura fit alors du plus vite qu'elle pu pour s'extirper de là et tira encore "cheveux bleu" statufié. Au bout de dix minute le temps repris, l'épéiste et elle se trouvaient quelques mètre plus loin à un croisement derrière un mur. Elle fit signe à l'inconnu de ne pas faire de bruit pour qu'ils ne soient pas repérés tout de suite au moins. S'était dans des cas comme ça que KalimShaar lui manquait encore plus...

Un jeune garçon au cheveux d’ébènes marchait d’un pas souple et discret dans les rues malfamées des bas quartiers recouvertes de neiges fondus et boueuses.
Ses oreilles rabattues sur son crâne et la queue basse, il avançait rapidement en longeant les murs. Un léger courant d’aire le fit frissonner.

Bifurquant à droite pour se rendre à son domicile, le jeune chat pilla net : deux hommes se faisaient face, l’un avait de drôle de cheveux bleu et était armé d’un sabre ridiculement petit tandis que l’autre ressemblait à un pitbull avec les percings en plus.

Martag n’avait pas eu le temps de faire un pas que soudain le temps suspendit son vol. Dix minutes plus tard le temps repris sa course.
Les yeux or du jeune chat noir s’écarquillèrent de stupeurs : mais que c’était il donc passé ?.

** Je ferais mieux de ne pas m’attarder ici, je reviendrais chez moi un peu plus tard.**

Martag monta sur une poubelle puis sur le toit. Le vent lui apporta les bruits de la ville, un sentiment de malaise naquit au creux de son estomac. Le chat n’aimait pas ces bruits et cette ville ou rien n’est un temps soi peu « normale ».
Sa queue noir battait ses cuisses, le chat sauta agilement de toit en toit, en prenant garde de ne pas glisser sur la neige.
Quand il se cru enfin en sécurité le jeune garçon décendit doucement de son perchoir pour atterrir dans une rue très peu éclairée.

** Tiens, ça ne serait pas… ?**

Le garçon au yeux or aperçut à quelques mètres de lui une femme très belle au long cheveux violet et le garçon au cheveux bizarre.

Kanzu n'eut pas le temps de dire ouf que la belle jeune femme aux cheveux violets lui sauvait la vie. Il fut légèrement blessé dans son ego mais n'en dit mot, préférant s'incliner légèrement devant la jeune femme. Son esprit démoniaque semblait lui crier de la tuer et de se repaître du goût de son sang mais il lui était aussi reconnaissant de l'avoir sauvé alors il se retint et sourit légèrement.

- Merci beaucoup de m'avoir aidé, Damoiselle ...

Entendant un nouveau bruit à quelques mètres, Kanzu plongea, lame en avant, et se retrouva nez à nez avec un garçon-chat avec une tête de gamin. Il leva un sourcil.

- Qu'est ce que c'est que ce truc ?

La queue du garçon se hérissa, ses oreilles pointèrent vers l’arriére, un grondement monta le long de sa gorge.

- Ce truc s’appelle Martag et si tu ne baisse pas tout de suite ton sabre ridicule tu va te retrouver avec un oeil en moins !

Ses yeux ors brillaient d’une lueur menaçante, les sourcils froncés, les crocs sorties, les doigts crispés comme s’il s’agissait de griffes, tout dans son attitude montrait qu’il était très sérieux.

(hj : je suis désolé de faire un message aussi court mais je n’ai franchement pas d’idées !)

Kanzu ricana brièvement après la menace de Martag. Lui, lui crever un oeil ? Alors là il aurait bien voulu voir ça. Cependant pas aujourd'hui, il n'était carrément pas d'humeur. Donc il abaissa son sabre et le rangea.

- D'accord, Gomen, on va dire que je n'ai rien dit, Martag. Est ce que tu es ... Un chat ?

Question stupide, certes, cependant ça intriguait réellement Kanzu. Là où il avait habité jusqu'à maintenant il y avait seulement des hommes, et pas des hommes chats. La tête irritée de ce matou le faisait bien rire d'ailleurs, mais il se garda de le préciser.

- Excuse ma curiosité peut être déplacée.

-Non en fait chui une loutre. MAIS BIEN SURE QUE JE SUIS UN CHAT !!!!

Martag contourna Kanzu en le bousculant légèrement, le chat lui lança un regard irrité pendant que sa queue battait furieusement l’aire.
Le jeune garçon au cheveux sombre considéra son aîné avant de lui répliquer avec un sourire narquois suspendu à ses lèvres :

-Il est franchement minuscule ton sabre. T’aurais pas quelque chose à compenser ?

A ces mot la figure du samouraï passa du rouge au vert puis au blanc, un vrai feu d’artifice !
Les oreilles de Martag pointèrent vers l’avant et les poils de sa queue s’aplatir, il aimait vraiment critiquer les Hommes !

Après avoir joué à l'arc en ciel avec sa figure, Kanzu retrouva un sourire paisible, tandis que son sang battait fort à ses tempes. Il était énervé, mais il le cachait très bien.

"Ce gamin va se prendre mon pied aux fesses et puis au lit ... "

- Certes, eh bien Martag la loutre, je suis ravi de te rencontrer je suis Kanzu.

Il sourit, digne, et rangea son sabre.

- Et non, rien à compenser. De ce côté là je me porte assez bien ma foi.

Martag leva les yeux au ciel, vraiment cet humain l’exaspérait ! Un vent s’engouffra dans la petite ruelle jouant avec les cheveux d’ébènes du chat, qui ne voyait plus grand chose d’ailleurs, et apportant les bruits de la ville.
Les oreilles du jeune garçon frémirent, des voix rocailleuses et brûlées par l’alcool s’approchaient dangereusement d’ici.

Le cœur de Martag se mit à battre plus vite, son visage ne trahissait en rien son malaise, hormis ses yeux d’ors qui étaient comme une fenêtre sur son âme.
Ses lèvres rosées s’entrouvrirent pour, comme à la manière des chats, mieux sentir son environnement et ses composants.
Il fronça le nez : vraiment ces hommes qui approchaient pué l’alcool à pleine gueule !

Martag se mit face au mur crasseux de la ruelle et s’élança vers lui. D’un bond il éteignit la moitié de celui ci, prenant appuis sur son pied gauche il bondit en arrière et se retrouva sur la toit du mur opposé.

Il lança un dernier regard à Kanzu, un regard étrange ou se mêlée le mystère et d’innombrable questions.
Le jeune garçon partit, il ne resta de son passage que quelques poils et les traces de ses bottes au sol.

** Finalement il n’y a que sur les toits que la sécurité règne…ou pas.**

Pensa t-il en stoppant sa course. Un individus ressemblant à un pitbull avec des percings en plus lui barrait la route.

** Je crois que je préférais cet abruti de Kanzu.**

Quand Kanzu vit Martag revenir à toutes jambes vers lui suivi par un genre de gros mastodonte effrayant, il plongea et planta son sabre en plein milieu de la face de celui ci, sans même réfléchir avant. Ce qu'il n'avait pas vu c'était les quatre potes du même type que celui qu'il venait d'abattre qui se tenaient derrière. Il ravala sa salive.

**Cours, Kaan ...**

Il sauta par dessus un muret et atterit dans un jardin, un jardin ensoleillé plutôt joli, mais il entendait les pas des pit bulls qui se rapprochaient, alors il attrappa Martag par la queue et franchit un second mur. Il se foutait que le chaton lui en veuille, pour le moment il voulait juste sauver leurs deux peaux.

- S'il te plait, chaton, ils sont une dizaine, ferme la et attends ...

Il sourit légèrement et posa la main sur la poignée de son sabre, au cas où ...

Martag fut très déstabilisé lorsque Kanzu le pris par la queue. Il se retint à grande peine de lui hurler : « C’est MA queue dégage c’est perso ! »
et se contenta de le suivre sans qu’un seul son ne franchisse ses lévres.
Ils franchirent plusieurs murées, contournèrent les impasses et très souvent ce fut grâce à Martag qu’ils
évitèrent ces dernière (Kanzu semblait avoir une attirance très particulière pour les impasses.).

Mais tous les efforts des deux fuyards fut réduit à néant quand il se retrouvèrent face à leur poursuivant.
Kanzu et Martag auraient très bien put revenir sur leurs pas si d’autres n’étaient pas sortie de l’ombre.

** J’hallucine, je passe des mois à éviter toutes les emmerdes, à me forger une réputation de fuyard insaisissable, et il suffit que je rencontre cette abrutie de cheveux bleu pour que tout dérape ! Comme si j’avais déjà pas suffisamment à faire avec mes propre problèmes ! **

Les oreilles du chaton s’aplatir sur son crane, sa queue bougeait de gauche à droite. Le combat était inévitable.
Le seul petit problème était que Martag ne savait pas se battre, ou très peu.

- Kanzu j’espère que ta un plan de secours ?

L’un des loubards ricana, montrant ses dents jaunes et pointu avant de déclamer d’une voix arrogante :

- Alors les filles, on vient jouer dans la cour des grands ? c’est pas bien ça ! va falloir vous punir….

Kanzu ricana dans sa barbe (qu'il n'avait pas). Pas besoin de plan de secours, il allait juste faire de la charpie de ces gros abrutis pleins de griffes et de crocs. Fastoche.
Il sortit son sabre, puis un deuxième rejoignit sa deuxième main. Il avait plus d'un tour dans son sac.

Il sauta sur les épaules du premier mec, rebondit sur le mur et planta son sabre entre ses deux yeux.
L'autre loucha un moment et s'effondra.
Ses petits camarades connurent le même sort. A la fin de la bagarre, Kanzu n'avait que quelques égratignures et un bras qui pendait bizarrement - probablement cassé.

- Wouah ... Trop marrant.

Il éclata d'un rire incontrolable.
Puis il finit par se souvenir de la présence de Martag, et se tourna vers lui, avide de compliments et de reconnaissance. Sa réputation d'exécuteur ne l'avait pas précédé, certes, mais là il était sûr de s'être bien fait remarquer.

- Alors, chaton ? j'ai été comment ?

Martag n’avait même pas bougé d’un poil que Kanzu avait eu finit avec les pitbulls. Le jeune garçon fit de son mieux pour ne pas céder à l’énervement :
il détestait qu’on l’appelle « chaton » il n’était pas si petit que ça !

-Franchement tu aurais put éviter d’en mettre partout, et au fait…. SI DEPUIS LE DEBUT TU POUVAIS LES TABASSER POURQUOI ON COURAIT COMME DES CONS ????

Et oui, Martag étant d’origine féline sa fainéantise était légendaire. Il se détendit et sa queue retomba mollement le long de ses jambes.
Le soleil commençait à décliner, propageant ses rayons orangés sur la neige qui les reflétaient à merveille.

-Bon on ne va pas rester planter là .Aller viens on bouge

Le jeune chat et Kanzu marchaient en silence, seul le bruit des voitures interrompait cette communication.

-Au fait, merci….

Martag avait presque murmurait ses remerciement et il n’était pas sure que l’autre l’est entendu mais qu’importe.
S’excuser au prés d’un humain était déjà un exploit pour le jeune garçon qui ne pouvait les supporter.

Kanzu fit un grand sourire en entendant les remerciements de Martag. Il avait bien senti que celui-ci ne pouvait pas blairer les humains, même exécuteurs, même puissants. Alors il s'inclina légèrement et avec un sourire, précisa :

- Ah, mais si je les avais tués dès le départ où aurait été l'amusement ?

Il sourit de plus belle et se recoiffa de sa main valide. Son autre bras le faisait atrocement souffrir : il l'avait cassé, et était sûr de s'être au moins déboîté l'épaule aussi. Son combat n'avait pas été de tout repos, évidemment, car bien que puissant il restait petit et léger, ce qui ne l'avantageait pas dans des combats contre des monstres de cette espèce.

- Où veux tu qu'on aille ? Tu dis "on va pas rester plantés là" ça veut dire que tu veux qu'on reste ensemble ?

Martag poussa un long soupir. Cet homme était bête ou le faisait il exprès ?

-Ton épaule est démise, il va faire nuit et l’hôpital se trouve à l’autre bout de la ville dans les quartier riche. Je voie donc pas d’autre solution que de devoir, malheureusement, t’amener chez moi pour te la remettre en place et te bander le bras.

La suite du voyage s’effectua en silence. Ils remontèrent la rue ou gisait les loubards, tournèrent à droite et firent plusieurs bifurcations avant que Martag ne s’engouffre dans sa rue.
C’était une rue plus spacieuse que les autres éclairé par un vague lampadaire, quelques portes plus ou moins crasseuse étaient encastré dans les murs.

Le jeune garçon s’arrêta devant la troisième, il sortie les clés de la poche de sa veste bleu et ouvrit la porte.
Elle grinça un peu et une bouffée de chaleur s’en échappa, Martag s’effaça pour laissait passer Kanzu.

La maison du jeune chat comportait en tout 4 piéces : un salon, une cuisine, une chambre et une salle d’eau. Les murs du salon avait une couleur jaune provençale, des coussins de toutes tailles jonchés le sol et une table en bois avec des tabourets assortie. Au fond à droite une porte mène à une petite cuisine munit d’un frigo, un plan de travail, des étagères et un micro ondes.
Juste avant la cuisine ce trouve la chambre du chat, c’était une pièce toute simple blanche avec un grand lit en 120, un bureau et une armoire. La salle de bain était en face de la chambre et avait juste une bouche et un lavabo.

Kanzu s’installa à la table du salon pendant que Martag était partit chercher des bandelettes.

Kanzu regarda tout autour de lui, les piles de coussins, les jolies couleurs vives. Il n'avait pas imaginé quelque chose comme ça, plutôt quelque chose avec des planches à griffes partout, et des boules de poils dans le canapé. Il aimait déjà bien cet appartement.
Il trouvait aussi que Martag était très gentil de bien vouloir le soigner.
Son vieil instinct lui disait qu'il devrait tuer le chaton et lui dévorer ensuite les entrailles, mais il ne s'en sentait pas le courage, le chaton était bien mignon, et en plus il voulait l'aider à se remettre l'épaule en place.

- Merci de m'aider, chaton. Je sais bien que je t'ai sauvé la vie mais t'étais pas obligé de m'aider, c'est gentil de ta part.

Il sourit.

- Tu as un très joli appartement.

-Merci et arréte de m'appeller chaton

Le chat sourit timidement puis saisit le bras de Kanzu qu’il remit en place avec un craquement écœurant, l
e garçon au cheveux bleu grimaça sous la douleur.
Martag ne se détacha pas de son sourire angélique tout en bandant le bras du samouraï.
Le garçon au yeux or se débarrassa de sa veste qu’il jeta sur l’un des coussins qui jonchaient le sol et
resta seulement en chandail noir.

**Bon j’en fait quoi moi maintenant de cet humain ? je ne vais tout de même le jeter dehors.**

-Tu veux boire quelque chose ?

Demanda le jeune garçon tout en se dirigeant vers la cuisine

Kanzu sourit, amusé. Il se leva et posa ses épées contre la table basse du salon de Martag, à une bonne place, là où il pourrait les récupérer rapidement en cas de bagarre intempestive. Ses yeux bleu électrique suivirent le chaton qui se dirigeait vers la cuisine, alors même que Kanzu ne lui avait pas dit ce qu'il voulait boire. Kanzu le suivit, un brin provocateur.

- Je t'appellerai chaton autant qu'il me plaira, et oui, je veux bien boire quelque chose. Merci.

Il s'inclina légèrement devant le chat, car bien qu'étant un tueur sans pitié ni remords, Kanzu avait de bonnes manières. De plus ce chaton avec ses jolis yeux dorés lui plaisait bien, il commençait à le trouver sacrément mignon. Alors il se plia presque jusqu'au sol, dans une profonde révérence, son bras blessé effleurant presque le sol.

- Merci, Martag-sama. Merci de m'accueillir et de m'avoir remis le bras en place.

Il sourit de plus belle.

-N’en fait pas trop sinon je vais vraiment te jeter dehors.

Martagon feula légérement et ouvrit le frigo d’un coup sec, faisant ainsi tomber une bouteille jus de fruit qu’il rattrapa in-extrémiste.
Le garçon au cheveux bleu s’était redressait et le fixait à présent. Le jeune chat se sentait mal à l’aise, piétinant légèrement le sol et sa queue bougeant doucement,
il sortit du frigo quelques bouteilles de jus de fruit n’aillent rien de mieux à proposer à son « invité ».
Le jeune garçon au yeux d’or se dirigea vers les étagères où il prit deux verres coca-cola.

-Bon, tu veux quoi ? Multi ? Raison ? Pomme ?

** Comment vais-je le virer de chez moi sans paraître impolie ? hum...voyons, je pourrais lui hurler dessus, l’envoyer se faire foutre…***

Kanzu eut un grand sourire ironique quand le chat se retourna. Dans l'appartement de ce chaton, il y avait sûrement des tas de choses à voir. Et ce chaton en lui même devait avoir des tas de choses à montrer et à dire (sans sous entendu pervers xD). Kanzu se leva et marcha un peu dans le salon. Il sentait que Martag était gêné, c'était normal : Kanzu n'avait rien à faire ici. Cependant le jeune tueur commençait à bien s'amuser, et puis il trouvait le chaton gêné carrément mignon. Il se tint derrière lui les bras croisés, des flammes hypnotiques dansant dans les yeux, semblant dire ce qu'il taisait : qu'il avait bien envie de squatter.

- Ce que tu veux, chaton, je m'en fiche. Si je gêne je me tire hein, j'ai l'impression que tu n'es pas précisément content de me voir. Pourtant il me semble que t'ai sauvé la vie il n'y a pas si longtemps, non ?

Il sourit encore plus et s'adossa à un mur, les yeux détaillant toujours le chaton, sans gêne. Comme s'il débarquait avec ses gros sabots, dérangeait tout, violait les femmes, et repartait de la même façon. Un vrai brigand.
Ce n'était pas son genre. Kanzu avait l'habitude de tuer avec classe, après avoir longuement torturé, à l'aide d'instruments en titane qui produisaient des éclats lumineux. Il adorait ça. La morsure du titane, le sang qui perlait, coulait, lentement, et ce même manège se reproduisant à chaque entaille, chaque coup de fouet...

- Eh chaton, tu peux me dire où je pourrais poser mes armes s'il te plait ?

Ses deux katana énormes, fins et longs, commençaient à le gêner. Il n'en avait rien dit à personne mais il avait encore deux poignards accrochés par des lanières de cuir à ses poignets. Une simple pression et ceux-ci sortiraient et iraient faire couler tout le sang qu'ils pourraient faire couler.

Lorsque Kanzu rappela à Martag sa dette ce dernier aurait bien voulut lui faire bouffer ses chaussures mais se retint à grande peine. Les oreilles du jeune chat étaient pointaient vers son encombrant invité.

-Tu peut les poser dans ma chambre si tu veux.

Martag entendit le tueur sortir de la cuisine et allait à sa chambre. Le jeune soupira de soulagement, cette situation devenait vraiment embarrassante. Martag sortit à son tour et alla au salon avec les deux verres de jus de fruits à la main.
Il les posa sur la table basse puis s’agenouilla sur le sol, pris l’un des coussins qui jonchait le sol et le serra dans ses bras.

Le jeune garçon ne savait pas pourquoi mais il avait un horrible pressentiment, comme si sa vie était en danger.
Son regard se fit lointain, il se mit à se balancer doucement d’avant en arrière, revisitant des souvenirs profondément enfouit qui rendirent son regard or infiniment triste. Martag sursauta lorsqu’il entendit Kanzu revenir de la chambre, il ne l’avait pas du tout entendut.

Quand Kanzu ressortit de la chambre, il savait ce qu'il voulait faire. Il avança à pas souples et légers, silencieux comme une ombre, et s'accroupit derrière Martag. Ses lèvres s'avancèrent et effleurèrent la nuque du chaton, tandis que la lame d'un de ses poignards allait se loger contre sa hanche, en guise de menace silencieuse.

- Ca y est, j'ai bien réfléchi, j'ai trouvé comment tu allais me remercier ...

Il ricana de son propre sadisme, secoua légèrement ses cheveux bleus et posa son menton sur l'épaule de Martag, son poignard toujours légèrement appuyé contre la hanche du chat.

- J'espère que tu devines ...

Martag se glaça d’effroi. Jamais il n’aurait dut croire que les katanas étaient ses seuls armes.

-Tu n’as pas enterré…

Le jeune chat se leva soudain avec souplesse, le poignard lui entailla la hanche mais il ne le remarqua même pas.
Un frisson de dégoût lui traversa l’échine. Il avait trop souffert dans le passé à cause de type dans son genre et ne compter pas retomber à cette époque.
Le sourire de Kanzu sembla s’élargir. Martag était presque à l’autre bout de la pièce, dans ses yeux ors brillait des étincelles de peurs, ses poils étaient complètement hérissés.

-Ne t'aproche pas...

Soufla le chat entre ses crocs, sa voix reflétait sa peur qu'il essayait tant bien que mal à controler.

- Ne me dis pas ce que je dois faire, chaton ...

Kanzu avançait tout doucement. De toute façon le chaton n'avait pas d'arme sur lui et était effrayé par cette toute nouvelle attitude. C'était craquant à regarder, non vraiment. Kanzu avait tué et torturé beaucoup de gens, mais s'occuper de ce chat de gouttière là ça serait vraiment le comble du fantasme.

- Je suis sûr que tu ne veux pas mourir comme ça ...

Il le plaqua carrément contre le mur et posa la lame du poignard contre sa gorge. Un seul mouvement du chaton et il retrouverait sa tête proprement tranchée roulant sur le sol. Ca gênerait un peu Kanzu d'avoir à violer un cadavre, c'était bien moins amusant, surtout s'il n'avait plus de tête.

Le rythme cardiaque de Martag s’accéléra, il était pris au piége et ne voyait aucune issue possible.
Ses mains commençaient à tremblaient, le chat osait à peine respirer.

-Arrête…s’il te plait…

Non, Martag ne voulait pas mourir. Pas temps qu’il n’aurait pas trouvait ce qu’il cherchait depuis des années.
Mais…que cherchait il au juste ? Lui même l’avait oublié, mais quelque chose tout au fond de lui lui disait qu’il ne devait pas mourir.
Pas temps qu’il n’avait pas trouvé.
Le sourire sadique de Kanzu s’élargie encore, il semblait avoir voulut ces mots, encore et encore…

» Une glaciale arrivée...
» L'arrivée à Tomodachi
» Arrivée meurtriére
» Arrivée Tardive
» Une arrivée mouvementée