Une ballade dans le parc de Tomodachi

Haruki sourit à son tour et ferma les yeux, pour ce qui était du messager, elle savait exactement qui appeler, celui qui fut son premier ami à Tomodachi, même avant Flamme. Un glatissement se fit entendre et la nécromancienne réouvrit les yeux, un aigle gigantesque apparut au moins et se posa doucement auprès des deux jeunes femmes.

"Ca t'iras comme messager ?"

La jeune Hebi caressa le plumage de la tête du volatile tout en lui expliquant par télépathie ce qu'il aurait à faire, après un moment, elle se tourna à nouveau vers Exidiya.

"Bon et bien on se retrouve ici un peu après la tombée de la nuit alors !"

Haruki partit alors en courant à la recherche de Zen.

Alors que la nuit commençait à tomber sur la ville Zen était en pleine balade. Depuis la seconde attaque au manoir de Soruka, le jeune vit sans arrêt dans l'inquiétude, se faisant du mourons pour Haruki.
Il avait opté pour une petite marche, pour se changer les idées, mais cela n'était pas vraiment efficace.
Il avait atterrit en haut d'une falaise, dont la vue sur la ville et ses alentours était magnifique. Il s'assit alors sur un gros rocher, tout en sortant une cigarette, perdue dans ses pensées.

*Tss alors que je commençais à me faire à ce monde, et à construire mon avenir, il semblerai que je doive partir plus vite que prêvu...*

Tout en crachant sa fumée, Zen continua de penser, ce que lui avait dit l'homme commença à ronger le Hebi, qui avait vue ses crises perdurer, il devrait peut être en reparler à Subaru. A vrai dire il n'en avait pas l'envie, tout ces évènements l'avait abattue.

*A quoi bon... J'ai beau surmonter une épreuve, il y a toujours un truc qui me tombe dessus après... Je n'ai peut être pas le droit de vivre... Il faut que je me fasse à la raison, je vais mourir... Haruki...*

Portant la cigarette à sa bouche, le jeune homme leva la tête au ciel, contemplant les étoiles, ne voyant aucune solution à son problème, il était résolu à mourir.

Haruki avait passé le reste de la journée à chercher Zen, sans succès, la nuit commençait déjà à tomber et le ciel à se parsemé de millions d'étoiles. Elle était sur le point de prévenir son aigle de faire comprendre à Exidiya qu'elle ne pourrait faire venir celui qu'elle aimait au rendez-vous quand elle l'aperçut au loin, au sommet d'une falaise surplombant la ville, assis sur un rocher. Après plusieurs minutes, Haruki arriva derrière celui-ci, il semblait perdu dans ses pensées. La nécromancienne s'accroupi et posa sa tête sur l'épaule de Zen, d'un geste, elle attrapa la cigarette qu'il était en train de fumer et l'écrasa contre le rocher.

"C'est mauvais pour la santé de fumer !"

La jeune Hebi entoura la taille de Zen de ses bras, sans dire un mot, et observa les étoiles avec lui. Elle avait bien compris ce qui le souciait, ça l'inquiétait beaucoup aussi d'ailleurs, mais elle ne le montra pas, elle voulait chercher à rassurer celui qu'elle aimait avant tout !

"C'est rare de te voir aussi songeur...Te prends pas trop la tête avec tout ça, Zen ! Tu es encore en vie et ce pour un moment, ça nous laisse encore tout ce temps pour trouver une solution et profiter de chaque moment qui passe !"

Haruki se mit alors face à Zen et posa sa tête contre son torse, les yeux à demi-clos tournés vers le visage de l'ex-militaire. Elle resta comme ça plusieurs minutes avant de l'embrasser et d'attraper sa main. La nécromancienne se releva alors, forçant Zen à faire de même.

"Si il nous reste si peu de temps à passer ensemble, alors autant ne pas le gaspiller à se morfondre, tu ne crois pas ?"

Elle fit alors un très léger sourire forcé, cherchant par tout les moyen de retenir ses larmes qui n'attendaient que de couler. La nécromancienne faisait mine d'aller bien et d'être de bonne humeur, alors qu'en fait elle était déchirée à l'intérieur.

"Aller viens ! Un petite balade ça fait de mal à personne !"

Elle tira alors Zen vers la ville éclairée par les réverbères, se concentrant sur la copie de l'âme de l'enfant et sur celle de l'aigle pour se repérer et avancer vers le parc.

Alors qu'Haruki balada Zen, celui ci, qui avait déjà rallumé une autre cigarette, ne fut pas abusé par la comédie de la jeune femme.

"Pardonne moi... Je vois bien que tu es triste, je ne suis même pas capable de te rendre heureuse."

Le hebi fixa alors Haruki, lui même sentit comme une boule au ventre. Il savait que ce n'était pas juste pour elle de dire ça, et qu'elle avait raison, qu'il fallait profiter des derniers instants, et aussi qu'ils trouveraient peut être une solution à ce problème, mais Zen n'arrivait pas à positiver de la sorte.
Crachant sa fumée, il ajouta alors.

"Je ne veux pas non plus te bercer de faux espoirs... Haruki..."

Ces mots étaient difficiles à prononcer, face à la personne qu'il aimait, mais pourtant, il aurai peut être souhaité qu'elle même accepte ce qui pourrai se passer.

"Je vais mourir..."

Les derniers mots qu'avaient prononcé Zen étaient pour Haruki comme un coup de poignard en plein coeur, elle pencha la tête, figée, trois mots avaient réussis à faire couler les larmes qu'elle tentait depuis le début de retenir. Elle le savait depuis le début que celui qu'elle aimait allait sans doute mourir, mais le fait qu'il lui dise directement rendait soudain tout réel, ce n'était pas un cauchemars duquel elle se réveillerait dans peu de temps, c'était bien la dure réalité qu'elle cherchait tant à renié. Machinalement, elle tourna négativement la tête, son regard était vide, abattu, comme si le monde s'écroulait, ce qui n'était pour elle pas bien différent de ce qui allait se produire, ses yeux déversaient toujours de lourdes larmes qui coulaient le long de ses joues. La nécromancienne se jeta alors dans les bras de Zen, le serrant comme si il allait disparaitre d'un instant à l'autre, ne pouvant se résoudre au fait qu'elle allait peut être le perdre. Elle se mit alors à parler, bien que sa voix ressemblait d'avantage à un murmure :

"Non...Non...Non...Tu...Tu vas pas...Tu vas pas...Tu...Tu partiras pas...Tu..."

Elle se tut alors, incapable d'ajouter quoique ce soit, elle n'avait même pas eu le courage d'employer, comme Zen, le verbe "mourir".

"Tu...Tu...Tu verras...On...On...On sera heureux tout les trois...Tu...TU VERRAS ZEN ! ON RESTERA TOUT LES TROIS ! PERSONNE PARTIRA COMME CA ! ET TU VERRAS ! ON POURRA ETRE HEUREUX ! TOUT LES TROIS ! ENSEMBLE ! TU PARTIRAS PAS !"

A mi-voix, elle repris :

"Tu partiras pas...J'ai encore besoin de toi...On a besoin de toi...Tu partiras pas...Pas maintenant...Jamais...Tu..."

Zen observa alors Haruki, suite à sa réaction, il ne savait comment agir, il ne savait quoi répondre. Il continua alors de fumer en silence, Haruki toujours dans ses bras. A vrai dire, il y a peu Zen aurai aurai préféré mourir le plus vite possible pour éviter ce genre de situation, mais maintenant qu'elle était là, il espérait réellement trouver une solution afin de ne pas quitter ce monde, et de pouvoir en profiter d'avantage...

"Bon..."

Il se libéra alors de l'étreinte d'Haruki, tira une dernière fois sur sa cigarette avant de l'écraser, et dit à la jeune femme, le sourire aux lèvres.

"Déjà, rester ici à se morfondre... Je crois que ça ne m'aidera pas... Profitons du temps qui nous reste... D'accord ?"

Haruki releva la tête vers Zen avant de la hocher faiblement, elle sécha rapidement ses larmes d'un geste de la main avant d'hocher à nouveau la tête, plus sûr d'elle que précédemment et avec un léger sourire qui semblait sincère cette fois.

"Tu sais, Zen, maman disait toujours que la vie ressemblait à une immense partie d'échec : on peut entendre plus d'une fois l'adversaire dire 'échec au roi', mais tant qu'il n'a pas dis 'échec et mat', la partie n'a pas finie, on a pas encore perdu et on peut toujours jour de façon à pouvoir dire 'échec et mat'...Je ne m'y connais pas tant que ça aux échecs à vrai dire, mais je sais que maman ne se trompait jamais ! Alors, à nous de faire en sorte que jamais l'adversaire ne dise 'échec et mat' ! A nous de gagner cette partie !"

Le sourire de la nécromancienne s'agrandit alors, malgré tout, le fait de parler de sa mère l'avait rendue un peu nostalgique, surtout qu'elle n'en avait jamais parlé du vivant de cette dernière à qui que ce soit avant. Elle prit alors la main de Zen, comme si elle avait peur qu'il ne disparaisse, comme pour se rassurer qu'il était toujours là, bien vivant, auprès d'elle. Au fond, elle s'en voulait tout de même un peu d'avoir mentionné sa mère à celui qu'elle aimait étant donné que ce dernier n'avait pas connu la sienne, mais elle se dit que ce n'était sans doute pas le bon moment pour s'en vouloir, surtout qu'Exidiya devait les attendre au parc. La jeune Hebi se remit alors en route avec Zen et ils arrivèrent rapidement au parc, au loin, la dragonne était déjà visible en présence de l'aigle d'Haruki.

La dragonne attendait patiemment que Haruki revienne, puis au loin elle reconnu son essence vitale, elle s'approcha calmement de la demoiselle et son petit ami...

"- Coucou Haruki, je suppose que celui qui est avec toi est le père de celui que tu porte en toi, comme je te l'ai demandé... Bonsoir jeune homme, je suis Exidiya, je penses que tu n'as sans doutes pas entendu parlé de moi..."

En regardant Zen la dragonne eu l'air perturbée, elle venait de voir quelque chose d'annormal, quelquechose était fixé a son âme, ou plutôt quelquechose semblait la dévorer... Sans doutes une très puissante malédiction... Elle n'avait jamais vu quelque chose de la sorte, mais elle en était sûre c'était mauvais pour celui qui la portait...

Zen fut surpris de voir que Haruki avait prévu de l'emmener au prêt d'une personne qu'il ne connaissait pas, il se demanda alors ce qu'elle pouvait bien avoir derrière la tête. Se présentant alors à lui sous le nom d'Exidiya, il en fit autant à son tour !

"Effectivement je n'ai jamais entendu parler de toi... Moi c'est Zen, enchanté !"

Mais alors qu'il se présenta, il vit qu'Exidiya semblait perturbé par un détail.

"Euh... Quelques choses ne va pas ?.."

La dragonne prit un air moins perturbé pour répondre

-"Et bien, je ne sais pas si tu le sais mais il y a quelque chose d'anormal sur ce que tout le monde appellerait ton âme... Une sorte de malédiction, mais je n'en suis pas sure... J'espere pour toi que ce n'est rien de grave."

La sincèrité de la dragonne ne semblait pas à mettre en doute elle avait vraiment vu cette "malédiction" et ne savait pas vraiment ce que c'était... Mais apparemment bien qu'elle esperait que ce ne soit pas grave elle voyait très bien que ça risquait de tuer celui qui portait cette malédiction.

"C'EST GRAVE !"

Se rendant compte qu'elle avait crier, Haruki pencha la tête, plissant les yeux et se mordant la lèvre inférieure, dés qu'Exidiya avait parlé d'une malédiction, la nécromancienne avait directement compris de quoi il s'agissait : de ce qui menaçait la vie de Zen et de leur enfant.

"Désolée Exidiya...Mais...Tu la vois vraiment ?"

La jeune Hebi releva la tête, son sourire avait disparut, elle savait que si Exidiya avait vu la malédiction, alors elle était réelle, alors la vie des deux êtres qui lui était les plus chers était menacée, alors l'un d'eux mourrait si une solution n'était pas rapidement trouvée.

"S'il te plait, Exidiya, dis-moi que tu ne l'a pas vue ! Si tu l'as vue c'est que...C'est que..."

Elle pencha à nouveau la tête, la mine abattue avant de poursuivre d'une voix faible :

"C'est que c'est réel..."

Exidiya fit signe à Haruki de se calmer...

"-Tu te rends compte que ta réaction en elle même est la preuve que ce que je dis n'est pas du à mon imagination? De plus il n'a jamais été dans mes principes de mentir. Par omission pourquoi pas, mais pas par mes paroles. Donc le fait que son essence vitale se consume d'elle même en un point précis est bien du a une malédiction... Vu que tu es au courant tu dois savoir ce que vise à faire cette malédiction... Aux vus de ce que je vois il risque d'il y avoir des morts apparemment de un à trois, je me trompe?"

En effet ce que voyait Exidiya liait l'âme de Zen et celle du futur enfant... Mais du côté de Zen l'attache était beaucoup plus forte...

Haruki ne bougea pas, la phrase d'Exidiya repassait en boucle dans sa tête, d'après les paroles de cette dernière, la malédiction était bel et bien là, mais en plus, elle consumait Zen, ou du moins ce que la dragonne appelait "l'essence vitale".

"Donc...Même si...Même si Zen venait à...A partir je...Je ne pourrais rien faire...Son...Son âme n'exi...Elle n'existera plus..."

La nécromancienne releva la tête, des larmes suintaient de ses yeux, machinalement, sa main resserra celle de celui qu'elle aimait, comme pour être d'avantage certaine de sa présence, comme pour se donner du courage. Elle ferma les yeux et tourna la tête négativement, comme pour se réveiller d'un cauchemar naissant, comme pour se persuader que rien n'était réel.

"Il...Il doit bien y avoir une solution ! Elle peut pas tout détruire cette malé..."

Haruki réouvrit les yeux d'un coup, l'air stupéfaite, elle relâcha d'ailleurs très légèrement la main de Zen.

"Une malédiction..."

La nécromancienne releva d'un coup la tête vers Exidiya, affichant à présent un regard emplis d'espoir et suppliant.

"Exidiya, tu as bien parlé d'essence vitale et de malédiction ? Tu m'as bien dis aussi tout à l'heure que tu avais jeté une malédiction sur Kaezer ? Et tu as bien dis aussi être une biomancienne ? Dans ce cas..."

Elle s'avança alors vers Exidiya, lâchant la main de Zen et se mi à genoux avant de pencher la tête et de fermer les yeux.

"Sauve Zen...Sauve-le...Je t'en supplie, Exidiya...Si tu peux le sauver, fais-le..."

Quand elle vit la nécromancienne s'agenouiller, la dragonne sembla s'attendrir, elle prit un air rassurant et aida la jeune femme à se relever.

"-Désolée, je ne pourrais rien faire si ce n'est pas Zen qui me le demande, mais s'il le veut je pourrais tenter tout mon possible pour le sauver. Mais j'ai du mal à imaginer qu'il ait envi de mourir alors qu'il a peut être un espoir de pouvoir assister a la naissance et la vie de votre enfant. Quel père serait il dans ce cas... Et je ne voudrais pas qu'une nécromancienne sacrifie sa vie pour ramener une âme qui aurait entièrement disparue... Car j'ai l'impression que c'est ce que tu ferais."

La biomancienne semblait vouloir redonner espoir a ces deux personnes qui semblait l'avoir completement perdu...

Alors qu'il venait d'écouter l'échange entre les deux femmes, Zen prit alors la parole. Cette Exidiya pouvait peut être leurs venir en aide, et évidemment, Zen ne voulait mourir si il y avait un moyen d'éviter cela, il voulait voir son enfant, et voulait être aux côtés d'Haruki.

"Si tu veux que ce soit moi qui te le demande, très bien... Si tu peux m'aider contre cette... Malédiction, s'il te plait, fais le !"

Lorsqu'il prononça ces mots, Zen fixa Exidiya le regard remplit d'une détermination dur comme la roche, il était bien résolu à affronter quoi que ce soit pour ne pas mourir tout de suite.

"Je te le demande, aide moi ! Quoi qu'il en coute !"

Sur cette réponse les yeux de la dragonne ressemblèrent a ceux de KalimShaar, elle était entrain d'utiliser sa vision a son maximum pour comprendre le mieux possible la malédiction.

"-Je ferais mon possible pour sauver vos vies, mais pour le moment je ne pourrais que vous dire ce que j'en penses, je m'y connais assez bien en âme et en malédiction, il nous faudrait tout d'abord un lieu sur mais pas en intérieur, nous irons donc en foret je ferais en sorte que rien ne nous dérange... Donnez moi vos mains tous les deux."

La jeune femme tendit alors ses mains vers Haruki et Zen, et ferma les yeux, dans sa tête elle visualisait le coeur de la forêt de Tomodachi, qui de lui même avant l'arrivée devint une espèce de clairière, qui était entourée d'un mur infranchissable d'arbres.
Les deux tourtereaux prirent chacun une main de la dragonne, ils sentirent comme un vide en eux et d'un coup ils virent qu'ils étaient au beau milieu d'une clairière...

"-Avant tout je vais vous poser des questions sur la malédiction, et la plus simple sera, depuis quand es tu maudit, et si tu ne sais pas depuis quand sais tu que tu es maudit?"

En entendant les question de la dragonne, Haruki se mordit la lèvre un instant, elle savait que Zen ignorait depuis quand il était maudis, d'ailleurs, elle était celle qui pouvait remonter le plus loin dans la passé jusqu'à une date où la malédiction c'était servie de Zen, du moins, la seule à être présente. Elle s'avança alors vers Exidiya.

"Il y a presque douze ans, la malédiction était déjà en Zen, mais il l'avait sans doute avant...On l'a découverte peu après que l'âme de l'enfant apparaisse, d'abord à cause de certains symptômes, puis un homme nous l'a dit, mais il n'a rien dit de plus sur la malédiction...Ca te suffira, Exidiya, ça te suffira pour faire en sorte que cette malédiction disparaisse ?"

La nécromancienne pencha alors la tête.

"Je sais que la nécromancie ne peut t'aider mais...Si je peux faire quoique ce soit pour aider Zen...Pour le sauver...N'hésite surtout pas à le dire ! Je veux que Zen vive !"

La dragonne avait sembler regarder Haruki pendant toute sa réponse, puis elle tourna la tête vers Zen à Nouveau, ses yeux reprirent une nouvelle fois une forme reptilienne, elle surveillait apparemment l'essence vitale de Zen, elle fit un mouvement de la main qui semblait très habile, mais son visage montra que ce n'était pas la réaction attendue, Zen ressenti en lui même une très forte douleur, qui lui fit poser un genoux à Terre...

"-Euhhh, bon c'est pas ce que je voulais, normalement ca soigne les âmes ce que j'ai fait, mais apparemment je ne peux pas le faire sur toi, je vais donc te demander quel genre de douleur tu as ressenti, et surtout décris bien d'ou vient la douleur..."

(fais comme tu veux pour la douleur ^^)

La question d'Exidiya fit réfléchir Zen, un certain temps.

"C'est bizarre comme sensation, j'ai mal à la tête dans un premier temps et ce n'est pas des petits maux de têtes, j'ai vraiment l'impression qu'elle va exploser, ensuite c'est mon cœur qui s'emballe... Je l'impression d'avoir couru un sprint comme un malade, mais le plus important... C'est la haine que je peu ressentir, j'ai l'impression de ne sentir plus aucun autre sentiment si ce n'est la haine..."

Il prit alors encore le temps de réfléchir à d'autres symptômes, mais il avait déjà bien fais le tour.

"Je crois que c'est à peu prêt tout... Ah sinon quand j'ai cette étrange force qui prends le contrôle de moi, je ressens toujours cette haine, mais en plus de cela, je ne me souviens de rien quand je redeviens moi même, enfin maintenant j'arrive à peu prêt à contrôler cette force, donc ça va."

Après une courte réflexion, la biomancienne sembla avoir compris le fonctionnement de la malédiction...

"-Bon je pense comprendre comment s'en débarrasser, je vais devoir te mettre dans une sorte de transe, tu seras inconscient durant une période qui dépendra de toi en grande partie, je vais faire en sorte que tu recoives de l'aide. Haruki, on aura tous les deux besoin de toi, tu seras sa garantie et mon point d'encrage. Te sens tu capable de porter le fardeau de combattre avec lui ce qui est a la fois lui et qui ne l'est pas?"

Autour de notre trio, une sorte de bulle se forma, Exidiya venait de s'asseoir en tailleur, avant de faire la moindre action elle semblait attendre des réponses...

Haruki regarda la dragonne d'un air déterminé, sûr d'elle, si elle devait aider Zen à combattre la malédiction et faire en sorte qu'Exidiya puisse le ramener en cas de danger, elle allait devoir détacher son âme et son corps, chose qu'elle n'avait faite qu'une fois avant, et inconsciemment. Il fallait bien avouer que de savoir que la vie de celui qu'elle aimait risquait d'être entre ses mains ne l'enchantait pas, mais elle ne montra rien, restant indifférente à toutes ces peurs.

"Ne me demande pas si j'en serais capable parce que j'en serais capable si c'est pour Zen ! Dis-moi juste exactement ce que je devrais faire et quand ! Je veux sauver Zen et je n'abandonnerais pas avant que ce soit fait, alors, quoiqu'il arrive, je réussirais ! Par contre, je te demanderais juste de veiller à ce que mon corps ne reste pas trop sans vie, j'ignore si un enfant si faible peu vivre dans un corps sans vie et je ne veux pas qui lui arrive quoique ce soit à lui non plus...Mais pour le reste, tu peux compter sur moi, je réussirais !"

La biomancienne fit un sourire à Haruki, puis ferma les yeux en tendant son bras droit vers la nécromancienne et le gauche vers Zen.
L'une se ressentit comme envahit par la vie, la dragonne venait de lier son âme à la sienne, l'autre fut parcouru de convulsions, les yeux devinrent tous blanc, puis il tombât à Genoux dans un état proche de l'inconscience totale.
Pour Zen le Monde venait de disparaitre, il était dans un espace oppressant, sombre... Quand il essaya de regarder son propre corps il ne vit qu'un vide, par contre fasse à lui il y avait quelqu'un une chose encore plus sombre que l'obscurité ambiante, cette entité semblait vivante, et surtout très vorace... Et apparemment c'était lui que l'entité convoitait pour son prochain repas...

"-Maintenant Haruki laisse aller ton âme, pour ce qui est du bébé je m'en occupe, pour le moment c'est Zen qui va avoir besoin de ton soutient..."

Haruki eut un léger sourire face à la dragonne, elle hocha alors légèrement la tête.

"Dans ce cas je te le confie jusqu'à notre retour..."

La nécromancienne ferma alors les yeux quelques instant, lorsqu'elle le réouvrit elle se trouvait juste derrière Zen, mais le lieu était différent, il semblait éclairer par une sorte de soleil dont on ne pouvait voir la présense, elle devina qu'il s'agissait d'Exidiya.
Face à Zen se dressait une forme brumeuse aux contours incertains, elle était plus noire encore que les profondeurs des ténèbres et même la lumière de la dragonne ne pouvait la rendre moins sombre. Elle regarda tour à tour celui qu'elle aimait et la malédictions, ils étaient reliés par un grand nombre de liens semblables à des rubans, certains était tout aussi noire que la forme, d'autres formaient un léger dégradé de tons devenant plus clair au plus ils approchaient de l'endroit où ils étaient reliés à Zen.
La jeune Hebi observa ensuite ce dernier, il y avait un grands nombre de liens clairs ou dans les tons pastels, également semblables à des rubans qui semblaient ne jamais finir et n'être reliés à rien, Haruki savait de quoi il s'agissait, c'était les liens qui représentaient les pensées, les sentiments, le caractère, la puissance,...
Parmi tout les liens, l'un d'eux était doré, aussi brillant que de l'or et aussi fin qu'un fil, c'était le lien sur lequel serait focalisée la nécromancienne, celui qui reliait Zen à la vie, bizarrement le lien semblait plus faible par endroit et était comme dévoré par des taches sombres qui étaient reliées à la malédiction.

"Zen, si il y a le moindre problème dis-le immédiatement, je te ramènerais alors dans le monde physique."

Sa voix était sortie comme un écho unique, comme si Haruki était éloignée alors qu'elle n'était qu'à quelques pas de celui qu'elle aimait.

Zen ne put réellement assimilé tout ce qui venait de se passer, mais à présent il était dans un endroit différent, si sombre, il ne pouvait se voir, la voix d'Haruki porta à peine, il était trop préoccupé par cette chose qu'il avait face à lui.
Zen comprit ou il était, et comprit ce qui se trouvait devant lui, c'était ce qui l'habitait, c'était cette chose qui lui apportait tant de problème.

"Haine.... la ressens tu..."

Cette voix n'était pas celle de Zen, ni d'Haruki, et ne semblait pas provenir d'Exidiya, il en conclut rapidement que c'était le monstre qui l'habitait, qui venait de prononcer ces mots dans une voix rauque, une voix qui ne se voulait en aucun cas rassurant, bien au contraire. Zen pu alors remarquer les rubans qui le reliait à la chose et comprit à son tour ce qu'ils représentaient. Bien que réduit à l'état d'âme, Zen pouvait alors sentir la présence de son Katana, l'Ange Noir, et eu une poussé de confiance quand à cette sensation, prêt à en découdre avec cette chose.

"Que crois tu?... Tu es encore trop faible?..."

En un instant le noir commença à s'étaler sur les rubans. En plus de cela on pouvait alors entendre un cri de terreur venant de Zen. La chose semblait gagner le contrôle de son esprit si facilement.

"Ignorant sont ceux qui ont pensé pouvoir m'expier de ce corps, je vais donc devoir prendre la vie de mon hôte."

Non seulement tous les rubans étaient quasiment noir, mais le pire était à venir. Le ruban doré qui représentait la vie de Zen venait d'être recouvert de noir, la voix de Zen s'arrêta alors instantanément, d'ailleurs quiconque aurai pu remarquer que l'âme de Zen n'était plus perceptible, contrairement à l'aura de la chose qui venait de grandir considérablement... Haruki ne le sentait peut être pas du a sa situation actuelle, mais Exidiya pouvait le ressentir... Ce qui habitait Zen, cette chose était en train de naître dans l'enfant.

Tout c'était passé si vite, tellement vite, Haruki n'avait pas pu réagit, mais dans un sens, elle ignorait ce qu'elle aurait pu faire malgré que son âme était légèrement plus puissante que la normale. Elle ferma les yeux, visualisa les lieux, ressentit l'âme de la malédiction mais pas celle de Zen, et visualisa chaque lien, mais cette fois, sans le soleil d'Exidiya. Elle avança alors parmi les liens, à l'aveuglette, mais elle n'en toucha aucun, jusqu'à un moment où, dans son esprit, elle en vit un briller, elle tendit la main et l'attrapa, il était exactement à l'endroit où elle le visualisait. La nécromancienne s'assit en tailleur, les lien entre les mains, les autres liens décrivaient de longues boucles de temps à autre, mais celui-là semblait s'être raidis, elle ferma les yeux, se concentrant du mieux qu'elle pouvait, c'était le lien que la reliait le plus à Zen, celui qui contenait exactement tous les souvenir du Hebi la concernant.

Plusieurs minutes passèrent, le lien pâlit légèrement par endroit, dévoilant un léger rose pastel, mais même les endroits découverts étaient recouverts d'une brume sombre. Le lien de la vie de Zen semblait par endroit devenir d'avantage gris que noir, Haruki put alors ressentir l'âme de celui qu'elle aimait, mais son âme était faible, la malédiction ne tarderait pas à reprendre le dessus, elle le savait. La jeune Hebi comprenait quelles pouvaient être les conséquences si elle cherchait d'avantage à faire revenir le Hebi, elle s'adressa alors directement à celui-ci.

*Zen...Je suis désolée...Tu risque de perdre des souvenirs...Mais je ferais tout pour te les rappeler...Comme je te l'avais promis ce jour là...*

Des larmes coulèrent de ses joues, Exidiya put alors "voir" des larmes couler des yeux du corps d'Haruki. La nécromancienne voyait un à un les souvenir de celui qu'elle aimait disparaitre, elle se revit petite, un grand sourire au lèvre, parlant à Zen qui n'était pas beaucoup plus grand avant de partir en lui adressant de grand signe de la main, elle revit la première réunion de Hebi, du moins, chaque moment la concernant, elle revit le jour où il l'avait aidée en devenant son ami, elle revit le jour où ils avait à deux combattu une première fois la malédiction, ce jour où pour la première fois ils s'étaient avoués leurs sentiments, elle revit le jour où elle avait eu si peur de dire à Zen qu'elle attendait un enfant, celui où elle avait failli mourir, et même le jour qui était en train de se découler. Les endroit où le ruban était rose perdirent toute teinte, devenant un blanc immaculé, la brume ne semblait pas s'intéresser à un lien vide, elle relâcha alors presque entièrement le lien, le fil de la vie de Zen fut perlé de gouttes dorées, mais toujours cachées par une légère brume.

*Exidiya, je pense qu'il faut ramener Zen, j'ai fais du mieux que j'ai pu de mon côté pour tenir son âme en vie, mais je ne peux pas faire plus...J'ai même sacrifié tout ce que je pouvais pour le peu que j'ai su faire...*