Un garçon aux cheveux d’ébènes marchait dans les bas quartier de Tomodachi. Il portait une veste noir a col en fourrure plus sombre, le bas des manches étaient mouchetées comme la peau d’un léopard, un simple short et de hautes bottes en cuir marron composait sa tenue.
Un peut de buée s’échappa de sa bouche, ses lèvres avaient des reflets bleutés et sa queue ébouriffée montraient que les températures frôlant les 0° en ce mois de décembre ne lui convenaient pas du tout.
Des regards inquisiteurs suivaient le jeune chat noir à travers les rues sombres et enneigées des bas quartiers. Martag accéléra le pas, de nature craintive il n’aimait pas que l’on lui témoigne de l’intérêt, il préférait rester invisible aux yeux de ces humains répugnants.
Il bifurqua à droite s’engouffrant dans une ruelle plus spacieuse et éclairé par un vague lampadaire.
Là l’attendait une bande de trois « jeunes adultes » âgés entre les 19-20 ans. Martag soupira, ses oreilles frémirent d’agacement. Il n’allait donc jamais pouvoir rentrer chez lui sans avoir à faire avec ces trois là ?
-Que me voulez vous encore ?
Demanda le jeune chat passablement agacé L’un des trois garçons s’avança, sûrement celui qui se prenait pour le chef à en jugé par son arrogance
-Trois fois rien en fait, juste que tu rentre dans la bande.
Un grognement monta dans la gorge de Martag : voilà déjà une semaine que ce soi disant ‘gang’ venait le trouver presque chaque jour devant chez lui pour le convaincre de se joindre à eux. La queue du garçon aux cheveux d’ébène fouetta furieusement l’air.
-Combien de fois devrais-je vous dire que je ne suis nullement intéressé ? Foutez moi la paix !
Martag contourna le groupe, un frisson lui parcourut l’échine lorsque l’un des garçons lui saisit le poigné.
-Ce sera de grés, ou de force.
Le chat noir toisa l’humain qui le tenait. Ses yeux d’or brillaient d’une lueur dangereuse et froide.
-J’ai dit FOUTTEZ MOI LA PAIX !!!
Il feula et griffa au visage celui qui le tenait. Avec des ongles c’était beaucoup moins efficace, mais cela donna le temps au chat de s’enfuir en courant.
Il saut de toit en toit, on ne le suivait pas mais il continuerait à courir jusqu'à ce que la lune se lève et soi haut dans le ciel.
Martag se laissa tomber sur l’un des toits enneigés, il porta ses doigts rougis par le froid à sa bouche et souffla doucement dessus. Sa queue balayait le sol, elle percuta une pierre qui vola un peu plus loin avant de tomber dans le vide. S’en suivit d’un ‘aïe’ sonore.