Nom et prénom :
Lithos, fille de Chrysalis, d'Athénes (retranscris ici en Lithos Chrysalis)
Physique :
La première chose que l’on remarque chez Lithos, c’est sa petite taille, même en la comparant avec les autres filles de son âge, elle semble être la plus jeune du haut de son mètre vingt. Quiconque connaîtrait le physique des femmes en Antiquité serait aussi choqué par ses cheveux, en temps normal, elle aurait eu de beau cheveux bruns magnifiquement coiffés, voir parfois légèrement décorés… Sauf qu’elle a plutôt les cheveux taillés par une lame façon Mulan quittant sa maison avec des mèches complètement irrégulières lui arrivant plus ou moins au niveau des épaules. Elle porte également une frange à l’image du reste de sa tignasse, mais qui jamais n’arrive à ses yeux, de peur que ça ne puisse la gêner ! Elle tresse aussi parfois la plus longue de ses mèches, attachant au bout un fin morceau de tissu afin que celle-ci ne la dérange pas en venant trop devant son visage lorsqu’elle court. Et oui, la jeune fille est plutôt du genre sportive, ce qui était normalement inconcevable à l’époque, elle se dit d’ailleurs ressembler à la déesse Artémis pour cette facette d’elle-même. Suite à cette activité, elle évite les longues robes comme elle devrait mettre en temps normal, préférant celle arrivant au maximum à ses genoux tout en étant assez ample, presque à la garçonne ! Comme toute athénienne qui se respecte, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, elle est évidemment toujours en sandale ! Pour le reste, elle aime beaucoup les couleurs vives, sa cape est d’ailleurs de couleur pourpre ; elle a un visage assez féminin, seule chose qui la différencie d’un garçon athénien.
Histoire :
" Tout d’abord, je me nome Ploutos et je suis actuellement âge d’un peu plus de douze ans. Je suis né esclave, fils de Xanthos et de Kyra qui servent monsieur Chrysalis depuis environ vingt-cinq ans. Je suis né à peine quelques heures après mademoiselle Lithos, ainsi, je ne peux vous dire exactement comment je l’ai rencontrée. Le fait de la connaître depuis toujours a sans doute aidé à ce qu’elle m’apprécie plus que tous les autres esclaves qui servent sa famille…
Pour ma part, je dois bien avouer ne pas la porter dans mon cœur, ses réactions totalement imprévisibles en plus d’êtres égoïstes, avaient le don de rapidement me pousser à bout. D’ailleurs, je n’ai jamais compris cette part de sa personnalité : ses parents, eux, nous voyaient tous au même niveau, nous n’avions que peu l’air de réels esclaves en leur présence, que du contraire, on aurait pu penser être leurs amis !
Ainsi, je me souviens qu’un jour, la répartition des tâches avait été mal faites par erreur : je devais accompagner le jeune maître Timos chez un de ses professeurs en portant ses effets personnels. Je devais avoir six ou sept ans à l’époque, la tâche se révélait donc assez ardue pour moi, voire même impossible. Mais le jeune maître, en me voyant arriver, avait dit : " Portons tout cela ensemble, Ploutos, je dois commencer à m’endurcir pour l’avenir et ne peut donc pas être indépendant de personnes comme toi ! ", souriant, il avait pris toutes les affaites dont mes faibles bras n’étaient pas en mesure de porter.
Une fois la journée terminée, beaucoup d’autres esclaves m’ont affirmés qu’il agissait de la même façon avec chacun d’eux.
Mais là n’est pas notre préoccupation principale, il me semble, c’est pour cette raison que je cesserai de chanter les louanges de mes maîtres plus longtemps, bien que ce soit loin d’être une corvée pour moi !
Dans tous les cas, mademoiselle Lithos était très différente : un jour alors que je m’occupais de ranger la salle où le maître entreposait généralement ses livres, elle avait débarqué, me demandant :
" Tu fais quoi ? "
" Je range cette salle, mademoiselle. " lui avais-je poliment répondu.
" Pourquoi faire ? Père ne lit que rarement tout ces livres ! Viens jouer avec moi plutôt ! "
" Je ne le puis, mademoiselle… "
" Lithos ! " m’avait-elle hurlé.
Il fallait bien avouer que cette curieuse habitude qu’elle avait à insister pour que je l’appelle par son prénom était fort dérangeante, surtout qu’elle ne le faisait qu’avec moi… Dans tous les cas, pour esquiver le problème, je continuai :
" Mademoiselle Lithos… "
Ce qui avait le mérite de lui faire faire la moue quelque temps. Approchant de la bibliothèque la plus proche, elle attrapa un des livres, sans montrer le moindre intérêt pour celui-ci. Commençant à dérouler le papyrus, elle se mit à lire, appuyée négligemment contre le mur le plus proche.
De temps à autre, je sentais son regard me fixer avec insistance, comme pour me forcer à cesser mon travail, mais à chaque fois, je fis semblant de ne pas la remarquer pour éviter d’éventuelles réflexions.
Assez peu de temps après, j’entendis le froissement rapide du papier qui attestait que mademoiselle Lithos était déjà lassée de sa lecture.
" Ploutos ? "
Je relevai la tête de mon rangement avant de demander :
" Mademoiselle ? "
" Je m’ennuie ! Distrais-moi ! "
" C’est que… Je dois terminer le rangement… "
" Tu finiras plus tard ! "
" Mademoiselle… "
" Lithos ! "
" Mademoiselle Lithos, comme vous le savez sans doute, votre père met un point d’honneur à ce que cette pièce soit toujours dans un état irréprochable… "
" Alors je prends ça ! " lança-t-elle en me montrant le livre qu’elle avait précédemment "lu".
Un sourire malicieux, elle quitta alors la pièce en courant. Ni une, ni deux, je me précipitai à sa poursuite, laissant là mon ouvrage. Je ne tardai pas à croiser ma mère que je prévins de la chose avant de me mettre à la poursuite de mademoiselle Lithos.
J’avais beau retourner toute la maison de fond en comble, elle semblait introuvable, j’avais également demandé à mes autres jeunes maîtres, mais aucun ne semblait l’avoir vue après sa disparition.
Finalement, je suis parti en exploration à travers la ville, mais Athènes étant trop grande, j’ai commencé par aller trouver les esclaves Scythe, leur demandant de m’en informer dans le cas où ils croiseraient mademoiselle Lithos, bien que je ne me faisais pas vraiment d’illusion : comme si des personnes de l’état étaient qualifiées pour retrouver des gens ?! L’ironie complète serait de les payer en plus pour ça !
Dans tous les cas, je me suis dirigé vers les forêts : de ce que je connaissant la jeune maîtresse, elle avait pour habitude de toujours aller dans des endroits assez absurdes ! Malheureusement, la nuit n’avait pas tardé, ainsi, je ne pouvais trop m’enfoncer dans les bois de crainte de me faire attaquer par des bêtes sauvages.
M’apprêtant à laisser tomber, j’aperçus un filin de lumière dans les fourré, une seule idée me vint en tête : mademoiselle Lithos était effrayée et avait fait sans doute allumé un feu avec du petit-bois pour se rassurer. Certes, je ne l’appréciais guère, mais je devais la servir, et puis, laisser une dame dans pareils lieux à pareille heure me semblait inconcevable !
Pénétrant rapidement dans les bois, je la vis accroupie, ses mains étaient tendues vers un petit feu où semblait ne demeurer qu'un seul morceau de bois. Voulant paraître aimable envers cette pauvre jeune fille perdue en milieu hostile, je la félicitai pour ce petit brasier avant de l'inviter à me suivre.
" Mon cher Ploutos, tu ne cherches donc plus à récupéré le livres ? C'était le Prométhée Délivré ! Tu sais, il fait partie des livres dont mon père a l'unique manuscrit existant ! Écrit pas Eschyle lui-même ! "
" Et bien... "
Elle tendit alors la main vers le brasier, pointant du doigt le bout de bois au centre.
" Il est là, va le chercher maintenant ! "
Ce genre de chose arrivait très fréquemment avec mademoiselle Lithos, c'était presque une habitude même !
Autre :
Rang :